Les engrais organiques : une ressource naturelle précieuse
Les engrais organiques, issus de matières végétales ou animales, sont des solutions souvent utilisées dans l’agriculture biologique. Contrairement aux fertilisants chimiques, ils enrichissent les sols à long terme en y apportant également de la matière organique, essentielle pour préserver leur structure et leur activité biologique.
Le fumier et le compost
Parmi les engrais organiques traditionnels, on trouve le fumier et le compost. Le fumier, mélange de déjections animales et de paille, est une source riche en azote, phosphore et potassium. Le compost, quant à lui, valorise les déchets organiques ménagers, agricoles ou industriels après une fermentation contrôlée. Ces solutions permettent de boucler les cycles de matière en agriculture.
Selon l’Institut de l’économie circulaire, un hectare fertilisé avec du compost peut capter jusqu’à 2 tonnes de CO2 par an, favorisant ainsi l’atténuation du changement climatique.
Les engrais verts
Une autre pratique populaire consiste à semer des engrais verts, c’est-à-dire des plantes spécifiques comme les légumineuses (trèfle, luzerne, vesce) ou les crucifères (moutarde, radis fourrager). Ces plantes ont le double avantage de fixer naturellement l’azote atmosphérique dans le sol grâce aux bactéries symbiotiques de leurs racines, et d’améliorer la structure du sol quand elles sont enfouies.
En 2020, une méta-analyse entreprise par la revue "Agriculture, Ecosystems & Environment" a révélé qu’introduire une rotation avec des engrais verts peut réduire de 50 % les besoins en engrais chimiques tout en maintenant les rendements.