Les alternatives pour ajuster les pratiques d’amendement
Privilégier des engrais à libération lente
Les engrais à libération lente, aussi appelés engrais enrobés, libèrent les éléments nutritifs de manière progressive, suivant les besoins des plantes. Cela réduit drastiquement les risques de pertes par lessivage et de surcharge dans le sol.
Exemple : Les résines polymères utilisées pour certains engrais granulés permettent une libération contrôlée en fonction de la température et de l’humidité environnantes. Ces solutions sont particulièrement adaptées aux grandes cultures céréalières.
Adopter la fertilisation organique
Les fertilisants organiques, issus de résidus végétaux, fumiers ou composts, sont une alternative concrète à la fertilisation chimique. Non seulement ils enrichissent le sol en matières organiques, mais ils contribuent également à une meilleure rétention d’eau et une activité biologique accrue. Cependant, ils doivent être utilisés avec discernement :
- Leur composition est variable : Certains composts peuvent être naturellement riches en phosphore, d’autres moins.
- Nécessité de maturation : Un fumier trop frais peut brûler les cultures ou libérer du méthane, un puissant gaz à effet de serre.
Une approche mixte combinant engrais chimiques en petites quantités et amendements organiques est souvent préconisée en agriculture raisonnée.
Promouvoir la rotation culturale et les cultures de couverture
Pour agir en amont sur la préservation naturelle de la fertilité du sol, les agriculteurs peuvent opter pour des rotations de cultures ou l’utilisation de cultures de couverture comme les légumineuses, qui ont une capacité à fixer l’azote atmosphérique dans le sol.
Exemple : L’implantation d’un couvert végétal à base de trèfle ou de vesce peut réduire de 30 % les besoins d’azote de la culture suivante (source : INRAE).