Fertilisation traditionnelle et innovations modernes
La fertilisation en viticulture tire historiquement ses racines des pratiques artisanales : amendements réguliers à base de compost, fumier, marc de raisin. Mais elle a également évolué au fil des décennies sous l’impulsion des recherches agronomiques. Aujourd’hui, deux grandes approches cohabitent.
La fertilisation organique : le retour aux sources
De nombreux viticulteurs privilégient les amendements organiques, considérés comme plus respectueux des sols et favorables à la biodiversité. Compost, fumier, paillages ou encore engrais verts enrichissent progressivement le sol en matière organique, stimulant la vie microbienne et augmentant la rétention d’eau.
En biodynamie, on utilise même des préparations spécifiques (corne de vache ou silice, par exemple), destinées à optimiser la symbiose entre la vigne et son terroir.
Les apports minéraux ciblés grâce aux outils modernes
Grâce aux données agro-environnementales, les apports en fertilisants minéraux ou synthétiques sont de plus en plus maîtrisés. Les analyses de sol ou de feuilles permettent d’adapter précisément les formulations à chaque parcelle. Par exemple :
- Les cartographies GPS des sols pour gérer les apports différenciés.
- Des capteurs en temps réel pour surveiller les besoins nutritifs et hydriques.
- Les kits foliaires, qui préviennent les carences visibles sur la vigne à des stades clés (floraison, véraison).
En 2021, une étude publiée dans OENO One a révélé que les vignobles ayant utilisé des outils de précision pour ajuster leurs apports nutritifs voyaient en moyenne une augmentation de 10 % du rendement, tout en réduisant de 8 % leurs consommations d'engrais par hectare.